The 8 lde Kings
Je travaille actuellement sur le rgyud blama et en particulier la stance 117 : / /ji ltar mi gtsang mi mthun pa/ /de bzhin chags dang bcas rnams kyi/ /'dod pa bsten pa'i rgyu yin phyir/ /kun nas ldang ba mi gtsang 'dra/
Pour laquelle Jamgön Kongtrul commente (in mi ldog pa'i sen ge nga ro):
zhes gsungs te/ ji ltar na/ mi gtsang ba'i dngos po ni yid du 'ong ba'i mi mthun pa'i phyogs nyam nga ba'i gnas yin pa de bzhin tu 'dod pa'i khams la chags pa dang bcas pa rnams kyis 'dod pa'i yon tan brten pa la sogs pa nyes spyod mang po'i rgyu yin pa'i phyir/ nyon mongs pa dug gsum gyis kun nas ldang ba ste mngon gyur drag po rnams ni mi gtsang ba'i phung po chen po dang 'dra bar nyon mongs shing yid 'byung bar bya ba'i gnas yin no/ /zhes pas dug gsum mngon gyur de la mi gtsang ba lta bur gsungs so/
traduction du commentaire : En effet, à l'image de quelque chose de sale, source de répulsion contraire à l'enjouement de l'esprit, parce que, dans le monde du désir, des perversions nombreuses, l'asservissement aux propriétés des désirables, etc., découlent de l'attachement qui leur est conjoint, les passions, les trois poisons, quand, faisant irruption, ils se manifestent brutalement, sont source d'alarme, de perturbations mentales semblables à un grand amas d'ordures. Ce disant, la manifestation des trois poisons est dite semblable à de l'ordure.
Traudction de la stance : Telle une saleté répugnante, L'asservissement aux désirables Dérive d'un attachement conjoint, Qui, lorqu'il fait son irruption, Est dit semblable à de l'ordure.
Suivant que l'on se base sur le RY ou The Illuminator de Tony Duff, on arrive à une compréhension relativement différente puisque Duff semble dire que les 'dod pa'i yon tan sont ce que des auteurs d'antan appelleraient les nécessités de la vie, tous les objets physiques nécessaires pour vivre dans le royaume de la forme (voir sa définition que je ne recopierai pas faute de copyright), tandis que l'aspect sensuel induit par la traduction qui vient immédiatement à l'esprit, les qualités du désir, soit les qualités liées à la sensualité, au désir, etc.. n'est qu'un sous-sens de 'dod pa'i yon tan. S'il semble légitime que deux dictionnaires présentent des définitions différentes, je n'ai pas assez de culture livresque pour vraiment choisir quelle orientation adopter pour ma traduction (qui dans l'immédiat suit l'option de T.Duff). Mais peut-être quelqu'un de plus compétent - averti de ce type de littérature - pourra me conseiller? Etienne